Prochain arrêt: Nice!

Après avoir été présentée à l’Opéra de Grand Avignon et à l’Opéra national de Bordeaux, la production de Rusalka mise en scene par Clarac, Deloeuil > le lab fait escale à l’Opéra de Nice!

Voici quelques morceaux choisis des nombreuses (et excellentes) critiques parues dans la presse :

"Ne jamais perdre de vue, et donc accepter, voire assumer – pour mieux se l’approprier – la lettre du livret, au lieu de la contourner, ou de la détourner, exige, il est vrai, un certain effort, devant lequel le duo de metteurs en scène français ne recule jamais. Ce, tout en gardant la distance nécessaire pour la faire entrer en résonance avec des thématiques et un récit contemporains. Sans, pour autant, tomber dans le piège d’une grille de lecture reproductible à l’infini, mais, au contraire, en trouvant, toujours, un angle original (…). Voici donc, pour cette nouvelle Rusalka, la nymphe des eaux immergée dans le milieu impitoyable de la natation synchronisée (…). Tout, dans l’action, ses ressorts et ses motivations, jusqu’au dénouement, est absolument juste.“ (Opéra Magazine - lien)

"Le tandem Clarac-Deloeuil, fidèle à lui-même, ne s’en tient pas à une mise au goût du jour : au réalisme il superpose l’univers onirique du „conte lyrique“ de Dvořák (…). Un spectacle coloré et brillant, qui ne séduit pas moins par la qualité d’une direction d’acteur tendue et affûtée. Ici comme ailleurs, dans leur trilogie Da Ponte par exemple, les deux metteurs en scène ne sacrifient pas le théâtre à la singularité du concept ou à l’habileté de la réalisation. Ils créent des êtres de chair et de sang, en restituent la complexité, d’une Rusalka prisonnière de sa combinaison de sirène, à la fois rebelle et soumise, à une Princesse étrangère à la séduction vampirique.” (Diapason, lien)

"Après Butterfly dans les rues de Limoges, Aschenbach dans celles de Strasbourg, Serse dans un skatepark de Rouen, c’est dans une piscine d’Avignon que les deux complices ont décidé d’immerger la sirène de Dvořák. L’occasion d’une plongée assez virtuose, moyennant quelques aménagements des surtitres, sur ce moment de bascule où une fille doit, veut, va devenir une femme. Un propos clairement explicité à l’orée de l’Acte II par la voix off de l’héroïne confiant ses doutes intimes quant aux injonctions à la féminité réitérées dans la charte du sport dont elle a fait la passion de sa vie d’adolescente : la natation synchronisée. Dans un livret qui écrit « devenir un être humain », les Clarac-Deloeuil ont voulu lire « devenir une femme » et faire remonter à la surface les «On ne naît pas femme on le devient » et autres « Sois belle et tais-toi ! » bien familiers des combats pour l’égalité entre les sexes. Une démarche qui ne jure en rien avec l’esprit d’une œuvre qui ne parle que de cela.” (Resmusica, lien)

"Depuis un Berlioz revisité avec beaucoup de tact [qui interrogeait déjà la puissance du désir], il y a plusieurs années au Tap de Poitiers, Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil, confirment d’évidentes qualités d’explicitation là où sévissent souvent des élucubrations théâtreuses usées, systématiques quand elles ne sont pas douteuses. L’argument de cette mise en scène est d’abord sa clarté ; le bassin olympique et le milieu des sportives en nage synchronisée qui participent d’ailleurs activement à la scénographie, sont d’autant mieux insérés dans l’opéra de Dvorak que la figure même des naïades soulignent le milieu d’où vient l’héroïne : Rusalka. Celle-ci devrait accepter de nager parmi ses semblables, à l’écart de toute présence humaine, loin des hommes qui pourraient la souiller. L’élément liquide est omniprésent d’autant mieux suggéré par le bassin de natation restitué en coupe et ouvert vers le public (…). Au titre des réussites évidentes, soulignant la fusion qui s’accomplit entre le sujet opératique et le regard défendu par les metteurs en scène, la vidéo de nageuses en action synchronisée pour l’intermède orchestral qui introduit le tableau choral à la cour du Prince : ce ballet aquatique en total osmose avec la partition renforce encore la justesse de cette transposition." (ClassiqueNews, lien)

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10.01.2024